Etiopia 1935-1936, i missionari alla guerra

…Le bombardement, écrit-il au P. Provincial le 4 avril, que les Italiens ont exécuté dimanche dernier contre la ville est un acte barbare qui mérite la malédiction du Ciel… Pour ceux qui connaissent l’histoire des pactes concernant l’Ethiopie, ils considèrent, comme une faiblesse impardonnable, le silence de l’Angleterre et de la France dans le bombardement de Harar et de la région tout entière. Car, en vertu du pacte tripartite de 1906, intervenu entre l’Angleterre, la France et l’Italie, il était interdit à l’une de ces trois puissances de toucher à la zone d’influence de sa voisine. Or Djidjiga était la zone anglaise et l’Angleterre en a supporté le bombardement; Harar était la zone de l’influence française et la France l’a laissé bombarder au mépris des plus formels engagements… Ici, du fond de notre Afrique, la vision que nous nous faisons du monde actuel, la voici: Deux sinistres ambitieux s’étant rendu compte que les peuples et leurs chefs sont atteints de la paralysie de la peur, ils en ont profité pour imposer leur domination, sachant bien qu’ils ne rencontreront aucune opposition, sinon celle de la paperasse et des discours, dont ils ne font pas plus cas que des hommes qui les écrivent ou les débitent. Je le répète: dix avions anglais à Djidjiga, et dix avions français à Harar auraient plus fait pour mater Mussolini que toutes les séances de la Société des Nations dont la décrépitude est devenue un fait humiliant. C’est accroupi sous le solide plafond de ma roche que je vous écris ces lignes, Très Révérend Père, n’ayant d’autre bureau que l’appui de mes deux vieux genoux…

Chi scrive queste parole è Mgr André Jarosseau (1858 – 1941), Vicario Apostolico dei Galla, testimone del bombardamento del 29 marzo 1936 su Harar, ufficialmente “città aperta”.

La “roche” cui allude è la grotta di Nazaro, a circa 7 km dal centro cittadino, adottata come rifugio antiaereo.

Il patto del 1906 era un trattato tripartito che, senza interpellare il legittimo governo etiopico, le tre potenze europee avevano stipulato per garantirsi il rispetto delle reciproche zone di influenza.

Gaëtan Bernoville, Monseigneur Jarosseau et la Mission des Gallas, Paris 1950


Questa la posizione dei missionari francesi.

La posizione dei missionari italiani era un po’ diversa.

Lascia un commento

Questo sito usa Akismet per ridurre lo spam. Scopri come i tuoi dati vengono elaborati.